CE, 17 février 2016, n° 381429
M. A., gardien de la paix stagiaire, a été placé en congé de maladie ordinaire. Ayant été déclaré inapte à la reprise de son service, il a été placé en position de disponibilité sans traitement. Le comité médical supérieur a estimé qu’il était définitivement inapte à l’exercice de ses fonctions et le comité de réforme a émis l’avis qu’il devait être mis fin à son stage. En conséquence, le préfet de police de Paris a mis fin au stage de M. A par arrêté, le licenciant pour inaptitude physique.
M. A. a demandé au tribunal administratif de Montreuil l’annulation de cet arrêté. Suite au rejet de sa demande, M. A. a interjeté appel et la cour administrative d’appel de Versailles a annulé le jugement ainsi que l’arrêté du préfet de police. Le ministre de l’intérieur s’est pourvu en cassation, demandant l’annulation de l’arrêt rendu.
La haute juridiction rappelle qu’en vertu d’un principe général du droit dont s’inspirent les règles statutaires applicables aux fonctionnaires, en cas d’inaptitude physique définitive à exercer un emploi, médicalement constatée, il appartient à l’employeur de reclasser l’intéressé dans un autre emploi et, en cas d’impossibilité, de prononcer son licenciement dans les conditions qui lui sont applicables. Ni ce principe général ni les dispositions précitées ne confèrent aux fonctionnaires stagiaires, qui se trouvent dans une situation probatoire et provisoire, un droit à être reclassés dans l’attente d’une titularisation pour toute inaptitude physique définitive.