Le congé de solidarité familiale peut être accordé pour rester auprès d’un proche vivant à domicile. Ce proche doit
- être atteint d’une maladie mettant en jeu le pronostic vital,
- ou se trouver en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable.
La personne accompagnée doit être :
- un ascendant,
- ou un descendant,
- ou un frère ou une sœur,
- ou une personne partageant le même domicile que vous ou vous ayant désigné comme sa personne de confiance.
À savoir : la personne accompagnée peut vivre à son propre domicile, chez vous, au domicile d’un tiers ou en Ehpad.
Le congé de solidarité familiale peut être accordé :
- pour une période continue de 3 mois maximum, renouvelable 1 fois,
- ou par périodes fractionnées d’au moins 7 jours consécutifs, dont la durée cumulée ne peut pas être supérieure à 6 mois,
- ou sous forme d’un temps partiel à 50 %, 60 %, 70 % ou 80 % pour une durée maximale de 3 mois, renouvelable 1 fois.
Aucune durée minimale n’est exigée. C’est vous qui choisissez le mode d’organisation du congé de solidarité.
Vous devez adresser à votre administration une demande écrite de congé de solidarité familiale, accompagnée :
- du formulaire cerfa n°14555*01 de demande d’allocation journalière d’accompagnement à domicile d’une personne en fin de vie,
- et d’une attestation du médecin de la personne malade.
La demande doit préciser :
- le nombre de journées d’allocation souhaitées,
- les nom, prénom et numéro de sécurité sociale de la personne accompagnée et les coordonnées de sa caisse de sécurité sociale,
- s’il y a lieu, le nom des autres bénéficiaires de l’allocation d’accompagnement et la répartition des allocations journalières entre vous.
- Le nombre total d’allocations journalières des différents bénéficiaires ne peut pas être supérieur au nombre de jours maximum autorisés.
L’administration informe, dans les 48 heures suivant la réception de votre demande, la caisse de sécurité sociale dont relève la personne accompagnée. En l’absence de réponse dans les 7 jours suivants de la part de la caisse de sécurité sociale, l’allocation est considérée comme accordée.
Si la personne accompagnée décède avant la fin du délai de 7 jours, l’allocation est versée pour les jours compris entre la date de réception de la demande du fonctionnaire et le lendemain du décès.
Le congé de solidarité familiale n’est pas rémunéré. Mais vous percevez une allocation journalière d’accompagnement à domicile d’une personne en fin de vie, dans les conditions suivantes :
- Si vous cessez son activité (actif)
- Si vous choisissez le temps partiel
Si vous cessez son activité
Le montant de l’allocation est fixé à 56,10 € par jour, pendant 21 jours maximum.
L’allocation est versée par votre administration pour chaque jour du congé, qu’il soit ouvrable ou non.
Le versement des allocations journalières commence à la fin du mois au cours duquel la caisse de sécurité sociale de la personne accompagnée a donné son accord.
Si la personne accompagnée est hospitalisée après le début du versement de l’allocation, celle-ci continue d’être versée les jours d’hospitalisation.
Le congé est considéré comme un temps de service effectif. Il est donc pris en compte pour l’avancement et sans effet sur les droits à congés suivants :
- Congés annuels
- Congés de maladie
- Congé de maternité ou d’adoption
- Congé de paternité et d’accueil de l’enfant
- Congé de formation professionnelle
- Congé pour validation des acquis de l’expérience
- Congé pour bilan de compétences
- Congé pour formation syndicale
- Congé de proche aidant
- Congé de représentation.
Si vous êtes fonctionnaire stagiaire, votre stage est prolongé d’autant de jours de congé de solidarité familiale pris.
Le congé de solidarité familiale n’est pas pris en compte pour le calcul de vos RTT.
La prise en charge des frais de transport domicile – lieu de travail est suspendue durant toute période d’un mois de date à date intégralement couverte par une période de congé de solidarité familiale.
La période de congé est prise en compte pour la retraite (pour la durée d’assurance et le calcul de la pension), si vous payez vos cotisations à la fin du congé. Les cotisations sont calculées sur la base du traitement brut que vous auriez perçu si vous n’aviez pas bénéficié du congé. Ces cotisations sont prélevées chaque mois dans la limite de 5 % de votre traitement net. La 1re retenue est effectuée sur le traitement du 1er mois complet suivant la reprise d’activité. Vous pouvez aussi choisir à tout moment de régler la totalité des cotisations dues. Vous devez alors le faire savoir par courrier à votre administration.
Le congé de solidarité familiale prend fin :
- à la fin de la durée maximale autorisée (3 ou 6 mois),
- ou en cas décès de la personne malade : dans les 3 jours suivant le décès,
- ou à votre demande, avant la fin du congé. Si vous êtes fonctionnaire hospitalier, vous devez respecter un préavis de 3 jours francs.